Me revoici avec une partie de ma famille devant la télévision.
Je dis une partie car cette fois c’est n°1 a le COVID. Et qui est donc enfermée à son tour dans sa chambre.
A la faveur d’un test effectué dans un moment d’égarement, nous avons reçu le verdict du labo : POSITIF.
Je dois dire que je ne m’y attendais pas.
N°1 toussotait depuis un petit moment. Lundi dans la journée, elle m’a appelée pour me dire qu’elle ne se sentait pas bien. Et en bonne mère un peu obsédée par les maladies, j’ai supplié le labo de lui donner un rdv.
Bref, retour à la case confinement dans la chambre. Avec repas servis dans des assiettes jetables et désinfections des parties communes. Avec SMS type « je peux avoir 3 clémentines et du chocolat ? ».
Mais cette fois c’est plus compliqué.
N°1 traîne le virus probablement depuis des lustres.
Et elle a été en contact avec pas mal de monde. A l’école notamment où ils sont 47 dans sa classe. Mais pas que.
Je découvre à cette occasion (magie du Covid) une nouvelle catégorie : le « cas contact ».
Mot magique qui peut vous permettre d’échapper à une réunion pénible ou à une invitation indésirable : je peux pas je suis cas contact….
Mot magique aussi pour obtenir un rdv de test PCR, le rendez-vous le plus convoité du moment.
Mais aussi le début des ennuis : le lendemain du résultat, je reçois pas moins de 5 coups de fil. L’infirmière de l’école désemparée quand je lui dis que ma fille l’a sans aucun doute attrapé à la cantine où aucune mesure de protection n’a été mise en place.
Et qui me supplie de lui donner la liste des cas contacts. Aucune idée bien sûr. N°1 a 18 ans, je ne maîtrise plus rien.
Mais aussi la caisse primaire d’assurance maladie – 3 fois ! – qui me donne des informations contradictoires et loufoques.
Et m’envoie un SMS pour me faire tester….la semaine prochaine !
Et encore le labo qui a testé n°1 et qui veut s’assurer que j’ai bien reçu les résultats (no comment).
En plus n°3 ne va pas à l’école (cas contact !). Retour à l’école à la maison. Je n’en peux plus.
Conclusion : avoir un Covid à la maison c’est chronophage.
Au 3ème appel de la sécu, je sature. Essayant de garder mon calme, j’explique à mon interlocutrice que j’en ai marre. Que si j’entends encore une fois le mot cas contact, et les préconisations, je hurle.
Affolée, elle me dit je vous rappelle plus tard.
Bref, revenons au discours de Macron.
Sans surprises, nous sommes donc condamnés à vivre une sorte de nouveau confinement.
Enfermés avec les nôtres à partir de 21h. Qu’on le veuille ou non. Qu’on s’entende avec ou non. Qu’on ait envie de les passer par la fenêtre ou non.
D’un côté je suis soulagée : plus de négociations sans fin sur l’heure du retour des ados. C’est 21h. Ou 6 h du matin… D ‘un autre côté je suis effondrée : où aller pour me défouler quand n°1, 2 et 3 m’ont poussée à bout ? Comment faire pour mes soirées de fille ? Et les diners en amoureux ? Déjà qu’il fait nuit à 18h…. Nos prochaines semaines vont être explosives.
Je vais m’acheter un chien. Il paraît qu’on a le droit de sortir après 21h pour les promener. Je cacherai un verre de vin dans ma poche…
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